French heritage : Garnier, l’architecte des arts
Publié le 14 décembre 2020 - Coldwell Banker
« Il n’y a pas à choisir entre les arts, il faut être Dieu ou architecte. » dira Charles Garnier.
L’architecture française par son hétéroclisme plaît à travers le monde. C’est un des plus grands héritages que les Français ont reçu d’artistes visionnaires. Charles Garnier est l’un d’eux. Ce célèbre architecte du 19e siècle a laissé une œuvre qui émerveille encore Français et touristes deux siècles plus tard. Son travail compte parmi les plus grandes oeuvres architecturales de Paris, mais pas que.
Son œuvre la plus célèbre est sans nul doute, le palais Garnier situé dans le centre de Paris, célèbre pour être l’Opéra de Paris. C’est en 1861 que Charles Garnier gagne le concours de l’Opéra. Il commence alors une série de nombreux voyages pour visiter toutes les grandes salles d’Europe afin d’y trouver son inspiration. Les travaux durent près de 15 ans, interrompus notamment par la guerre et la Commune de Paris.
Durant les années d’interruption entre 1870 et 1873, il vivra à Menton sur la Côte d’Azur, lui ouvrant également une carrière méditerranéenne.
Né en 1825 à Paris, Charles Garnier effectue des études à l’école de dessin de la rue de l’École-de-Médecine (aujourd’hui École nationale supérieure des arts décoratifs) et à l’École des beaux-arts située rue Bonaparte. C’est en 1848 qu’il se fait remarquer en remportant le premier grand prix de Rome d’architecture en 1848. Le sujet de l’épreuve finale s’intitulait « Un conservatoire des arts et métiers, avec galerie d’exposition pour les produits de l’industrie »
Ses oeuvres
Pensionnaire de l’Académie de France à Rome, il voyage beaucoup en Méditerranée : Toscane, Vénétie, Rome, Sicile, Grèce. Des voyages qui vont inspirer son style, caractérisé par ce goût de la polychromie et la parfaite intégration des trois arts : l’architecture, la peinture et la sculpture.
Charles Garnier laissera à Paris l’un de ses plus beaux monument, L’Opéra. Mais on retrouve également son héritage boulevard Saint-Germain, où il construisit le Cercle de la librairie, rue Saint-Honoré avec le Panorama Français, ou encore le théâtre Marigny sur les Champs Elysées.
L’architecte est également l’auteur de l’Observatoire astronomique du Mont Gros à Nice, en collaboration avec Gustave Eiffel, mais également du Casino et des thermes de Vittel, ou encore du Casino-Opéra de Monte-Carlo à Monaco ou du Casino de Baden-Baden en Allemagne.
Son style
« Qu’est-ce cela ? Ce n’est pas un style ! Ce n’est ni du Louis XIV, ni du Louis XV, ni du Louis XVI ! » déclara l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Ce à quoi Charles Garnier répondit : « C’est du Napoléon III, Madame, et vous vous plaignez ! ». Précurseur du très prisé style Second Empire, que la bourgeoisie appréciera jusqu’à la première guerre mondiale, Charles Garnier donne une place importante aux espaces de circulation, aux matériaux ruraux, offrant une large palette de couleurs, et à l’éclairage, très rapidement électrifié pour illuminer l’ensemble.
Le célèbre Opéra Garnier de Paris offre un écrin de luxe, de marbre et autres minéraux issus de carrières françaises, rehaussé de dorures et de peintures magistrales, notamment sur les plafonds des salons de réception. De nombreuses statues habillent les espaces intérieurs et extérieurs.
L’Opéra Garnier est un monument qui se visite. Pour cet Opéra, Garnier a réussi à imposer son style et sa volonté de valoriser tous les arts, notamment avec les célèbres groupes de statues de Carpeaux.
